Action Aid International a déclaré qu’il y a une augmentation des avortements chez les femmes enceintes dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui samedi, l’organisation a affirmé que cette augmentation, confirmée par les médecins de l’un des seuls services de maternité en activité à Gaza, est due à la pénurie de nourriture, au stress causé par le danger constant et au déplacement qui affecte négativement les femmes enceintes.
Elle a noté que l’hôpital de Awda dans le camp de Nassirat, qui est actuellement le seul hôpital qui offre des services de maternité tels que l’accouchement et les césariennes dans le centre de Gaza, alors que le nombre de femmes enceintes qui se présentent à l’hôpital pour des saignements aigus et d’autres complications augmente.
Le chef du département de gynécologie et d’obstétrique de l’hôpital Raed Saudi, qui accouche de 40 à 50 bébés par jour, bien qu’il n’y ait que 35 lits, a déclaré que l’avortement pouvait survenir pour plusieurs raisons, dont la fatigue de la femme enceinte due au déplacement, mais aussi à cause de la malnutrition, qui est l’une des principales causes.
La patiente de 30 ans qui a eu un avortement a dit: » J’ai eu un avortement au cours du deuxième mois de grossesse, j’étais fatiguée, je n’avais pas de bonne nutrition, rien ne m’aidait à garder mon bébé, et mon médecin m’a dit que je devais prendre des vitamines et des médicaments comme de l’acide folique pour prévenir la déformation, et je devais aussi prendre des médicaments pour stabiliser ma grossesse, j’ai pu obtenir de l’acide folique à la clinique mais je n’ai pas pu obtenir le médicament approprié, nous avons cherché dans de nombreuses pharmacies mais nous n’avons pas pu le trouver, et la prescription du médecin était de se reposer, j’ai essayé de prendre le plus de frais de chirurgie possible, mais ce n’était pas vraiment possible.
Le chef du service des patients résidents et maternels de l’hôpital, Dr Yasmin, a déclaré que l’équipe médicale avait documenté de nombreux cas où les femmes enceintes ont perdu leur progéniture, et il y a des cas de saignement et d’accouchement prématuré, ou d’avortement. Il est possible que les saignements post-partum soient dus à une mauvaise nutrition, ou à des cas d’anémie, car les bombardements entraînent le déplacement, obligeant les gens à se déplacer d’une maison à l’autre, pour éviter les bombardements et la mort.
Elle a noté que le service traite de nombreux cas dans de telles circonstances, et il y a beaucoup de femmes qui ont perdu leurs organes à la suite d’une exposition directe aux bombardements, et parmi les cas, une femme enceinte a été blessée, ce qui a entraîné une hémorragie le deuxième jour ou le jour même.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, 95% des femmes enceintes et allaitantes à Gaza souffrent d’une grave malnutrition due à un manque de nourriture.
R.I.