Un atelier régional sur les mécanismes de lutte contre la traite des personnes au profit des magistrats et officiers de la police judiciaire a été ouvert dimanche à Constantine, à l’initiative du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes.
Lors de la séance inaugurale, le président du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, Lamine El Hadj, a précisé que cet atelier de deux jours axe notamment sur « la définition juridique adéquate du crime de traite des personnes et les missions des intervenants dans l’opération de lutte contre cette forme de crime ». Il a, dans ce sens, ajouté que cet atelier qui fait suite à d’autres ateliers tenus auparavant à l’échelle nationale, a été organisé en coordination avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime en Algérie (ONUDC) et l’ambassade du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord en Algérie, permet de renforcer les capacités en matière de poursuites criminelles contre la traite des personnes et de faire le distinction entre celle-ci et d’autres crimes comme l’immigration clandestine. Se félicitant que la traite des personnes n’ait pas atteint le stade de « fléau » en Algérie, le même intervenant a mis en avant l’importance de la coordination entre les institutions de la justice et de la police pour faire face à ce phénomène et fournir une approche pratique de l’application des connaissances acquises ». M. El Hadj a également réitéré le ferme engagement de l’Algérie à travailler conjointement avec ses partenaires internationaux contre la traite des personnes et à intensifier leurs efforts par le biais de partenariats. Pour sa part, l’ambassadrice du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord en Algérie, Sharon Wardle, saluant la détermination du gouvernement algérien à poursuivre l’organisation de ce genre de rencontres en dépit de la conjoncture sanitaire exceptionnelle, a relevé que son pays est fier de financer ces ateliers qui œuvrent à mieux lutter contre la traite des personnes. Affirmant qu’aucun Etat n’était à l’abri de ce genre de crime, la diplomate a souligné que son pays accueille favorablement toute coopération territoriale et internationale versée dans la lutte contre la traite des personnes et la protection des victimes et œuvre à partager son expérience dans le domaine. L’ambassadrice a aussi souligné que la crise économique que vivent plusieurs pays en raison des répercussions de la conjoncture sanitaire rend les personnes vulnérables plus exposées aux groupes organisés qui tentent de les exploiter, rappelant que 70% des victimes de traite des personnes sont des femmes et des filles.
De son côté, la représentante de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime en Algérie, Samia Chouchane, a salué « la coopération solide » entre l’Agence onusienne et le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, affirmant que la consolidation des efforts entre les différents intervenants demeure le « pilier » de toute action de prévention et de lutte.