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Un civil a été tué et plusieurs autres blessés dans de « graves altercations » ayant opposé dans la nuit de jeudi à vendredi, des militaires burkinabè aux habitants d’un quartier de la ville de Bobo Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, située à 360 km à l’Ouest de Ouagadougou, a appris Anadolu de source officielle.
« Ces incidents, intervenus suite à l’agression d’un militaire de la garnison la veille dans la nuit, ont malheureusement occasionné plusieurs blessés civils dont un qui a succombé à ses blessures », a écrit dans un communiqué le Chef d’état-major général des Armées le Colonel-Major Célestin Simporé qui a condamné avec « fermeté ces agissements inadmissibles » qui mettent à mal l’indispensable lien Armée-Nation.
En plus de l’enquête interne qui a été ouverte pour situer les responsabilités, des démarches ont été entreprises par la hiérarchie militaire, pour donner une suite judiciaire à l’affaire, a-t-il ajouté saluant « le sens de la mesure et l’esprit de dialogue qui ont prévalu après la survenue de ces événements malheureux ».
« Nous ignorons les mobiles de la décente des soldats dans notre quartier. Ils ont bastonné toutes les personnes qu’ils rencontraient .C’est vraiment déplorable. Les autorités militaires doivent se pencher sur ces genres de situations qui ternissent l’image de l’institution », a déclaré Tahirou Dembélé, un jeune ressortissant du quartier qui dit avoir échappé de justesse à cette décente musclée des militaires.
Le Chef d’état-major général des Armées a souligné dans son communiqué qu’avec la contribution des autorités administratives, coutumières et religieuses de la région, les autorités militaires ont entrepris des démarches qui ont ainsi permis de ramener le calme et la sérénité.
Des actions ont également été menées dans le sens d’une prise en charge adéquate des personnes blessées, a-t-il ajouté.
Les altercations entre militaires et civils sont fréquentes au Burkina Faso.
Début avril dernier, au moins 7 civils ont été tués dans la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel burkinabè, dans une altercation ayant opposée des soldats burkinabè aux habitants de cette ville.
En septembre 2022 des scènes de violences, mettant en cause des militaires ont eu lieu au quartier Dapoya à Ouagadougou, à la suite du décès d’un militaire dans ledit quartier, puis en janvier 2023, dans le quartier Nagrin de Ouagadougou lorsqu’un soldat a été poignardé dans une boîte de nuit dudit quartier.
Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), appelle régulièrement la hiérarchie militaire « à faire proscrire définitivement la pratique éculée d’expéditions punitives de soldats contre les populations civiles, aux fins de vengeance ».