Réagissant à nouveau à l’autodafé d’un Coran devant la mosquée de Stockholm, Vladimir Poutine a adressé une leçon d’histoire à la Suède. Il a rappelé la victoire de l’empereur russe Pierre le Grand dans la grande guerre du Nord entre l’Empire russe et le Royaume de Suède au début du XVIIIe siècle. « Pierre le Grand ne leur a pas suffi », conclut-il.
Après avoir fustigé l’autodafé d’un Coran devant la mosquée de Stockholm, Vladimir Poutine est de nouveau revenu sur l’incident, en donnant une leçon d’histoire à la Suède.
« Pierre le Grand ne leur a pas suffi! », a ainsi lancé Vladimir Poutine au cours de sa visite au Daghestan, république russe situé dans le Caucase. Il a ainsi fait référence à Pierre le Grand, empereur russe qui a vaincu les Suédois au cours de la grande guerre du Nord (1700-1721), notamment à la bataille de Poltava, à l’ouest de l’Empire russe. Au final, le roi suédois Charles XII avait été battu.
La vidéo de ces propos du Président russe a été partagée sur la chaîne Telegram du journaliste Pavel Zaroubine. Lors de sa visite dans la république du Daghestan, où la majorité de la population est musulmane, le Président russe a visité la mosquée de Djuma, la plus vieille de Russie. Là, un Coran lui a été offert par l’assistant du mufti de la république, Zapira Salimov.
Manifestation autorisée par les autorités suédoises
La police suédoise a autorisé une action de protestation et l’autodafé d’un Coran devant la mosquée principale de Stockholm le 28 juin, au premier jour de l’Aïd al-Adha.
Affirmant que la liberté d’expression était une « part fondamentale de la démocratie », le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a tenté de se justifier. Or, si l’acte de brûler un Coran reste « légal », le responsable suédois a néanmoins admis qu’il était « inapproprié ».
Le 2 juillet, le gouvernement suédois a condamné cet acte, le qualifiant d’ »islamophobe », après que l’Organisation de coopération islamique (OCI) a appelé à éviter qu’un tel incident ne se reproduise. Dans un premier temps, Vladimir Poutine a réagi le jour de l’incident, soulignant que la Russie respectait les livres des grandes religions et admettait que le Coran était fondamental pour les musulmans.