Les élus républicains de la Chambre des représentants des Etats-Unis ont désigné vendredi Jim Jordan, figure de droite et président de la commission judiciaire de la chambre basse du Congrès, comme leur candidat à la présidence de la Chambre, alors que les divisions au sein du parti se poursuivent.
M. Jordan, cofondateur du groupe conservateur « Freedom Caucus » à la Chambre, a remporté lors d’un vote à huis clos 124 voix contre 81 à Austin Scott, un allié de l’ancien « speaker » évincé Kevin McCarthy, lequel avait pourtant annoncé quelques heures plus tôt qu’il comptait briguer l’investiture.
Lors d’un vote interne similaire mercredi, M. Jordan avait perdu l’investiture républicaine pour la présidence de la Chambre au profit du chef du groupe républicain à la Chambre, Steve Scalise, par 99 voix contre 113. Toutefois, ce dernier n’a pas réussi à obtenir suffisamment de soutien au sein de son parti et a annoncé jeudi qu’il se retirait de la course.
Jim Jordan est maintenant confronté à un défi similaire à celui de M. Scalise, puisqu’il a besoin d’au moins 217 voix de ses collègues républicains pour devenir le prochain président de la Chambre des représentants, avec une faible majorité républicaine de 221-212 dans l’hémicycle.
Plusieurs républicains modérés ont déjà déclaré qu’ils ne le soutiendraient pas, ce qui ouvre la voie à la poursuite des luttes intestines au sein du parti, qui ont déjà paralysé la Chambre pendant plusieurs jours.
Ce nouveau chaos fait suite à l’éviction sans précédent de M. McCarthy, qui a été démis de ses fonctions mardi dernier, à l’initiative d’un membre conservateur de son propre parti. C’est la première fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’un président de la Chambre des représentants en exercice est démis de ses fonctions.
La chambre basse du Congrès ne peut pas poursuivre son processus législatif tant qu’un président n’a pas été choisi, alors que les députés doivent adopter la loi de finances 2024 avant que les fonds fédéraux ne soient épuisés à la mi-novembre. La Chambre est également sous pression pour prendre des mesures suite à l’escalade du conflit israélo-palestinien.