Les autorités locales ont décrété, samedi, un couvre-feu dans la ville de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, suite à des manifestations exigeant la réouverture de l’autoroute reliant la ville à Erbil.
La police de Kirkouk a publié un communiqué appelant les habitants à rentrer chez eux.
Les partisans du PDK (Parti du président du District du nord de l’Irak, Netchirvan Barzani), ont manifesté à Kirkouk, samedi, pour exiger la réouverture de l’autoroute Kirkouk-Erbil.
La voie avait été fermée par des Turkmènes irakiens qui s’opposent à la cession du siège du commandement des opérations conjointes au PDK.
Les manifestants ont bloqué certaines routes et brûlé des pneus, tandis que la police tirait des coups de semonce, selon des témoins.
Ceux-ci ont également indiqué que des ambulances ont été dépêchées dans la zone.
Le premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, a ordonné à ses forces de sécurité de prendre des mesures contre les émeutiers qui manifestent dans la ville.
Des manifestations avaient éclaté dans la même ville, la semaine dernière, pour protester contre la décision du gouvernement de céder le bâtiment au PDK, le parti du président du District du nord de l’Irak, Netchirvan Barzani, faisant valoir que ce bâtiment lui avait été précédemment attribué et qu’il lui revenait donc de droit.
Les forces peshmergas de l’Administration du District du nord de l’Irak avaient été déployées dans les bases évacuées par l’armée irakienne à Kirkouk, en 2014, à la suite de l’émergence du groupe terroriste Daech.
En 2017, les forces gouvernementales irakiennes sont revenues à Kirkouk, ce qui a mis fin à la présence des peshmergas dans la ville.