Alors qu’elle n’a que 60 867 places disponibles dans ses prisons, la France compte au 1er mai, 73 162 personnes incarcérées, ce qui représente une densité carcérale globale de 120,2 %.
Selon les derniers chiffres officiels partagés mardi par le ministère français de la Justice et dont Anadolu (AA) a pu consulter une copie, le taux d’occupation des maisons d’arrêt en France est de 142,9 %.
La France compte aujourd’hui un surnombre de plus de 15 500 détenus par rapport aux places disponibles dans ses prisons, une surpopulation qui pousse les établissements pénitentiaires à trouver des solutions d’appoints comme le fait de faire dormir 2 241 détenus sur un matelas posé à même le sol.
D’après ces chiffres, certaines prisons se trouvent aux bords de l’implosion, avec des taux d’occupation dépassant les 200%, comme celles de Majicavo (Mayotte) avec 250,9 %, Bordeaux-Gradignan avec 225,4 %, Tulle avec 214,9 %, Nîmes avec 213,5 %, Foix avec 209,2 % et Perpignan avec 208,2 %.
Dans son rapport annuel publié le 11 mai, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a pointé « l’inertie coupable » de l’État face à une surpopulation record.
Le gouvernement se fixe, quant à lui, l’objectif de construire 15 000 nouvelles places de prisons à l’horizon 2027.