En conférence de presse d’avant match face au Burkina Faso, Djamel Belmadi a abordé le cas de son adversaire. S’il n’a pas voulu se montrer trop loquace à leur sujet, le sélectionneur a malgré tout dégagé quelques pistes de réflexion.
Evidemment, Djamel Belmadi n’allait pas expliquer aux journalistes de quelle façon il comptait aborder la rencontre face au Burkina Faso. Evidemment, aussi, le sélectionneur de l’Equipe Nationale est conscient de l’importance que revêt cette rencontre : « Rien n’est laissé au hasard. On sait que le match face au Burkina Faso est décisif pour espérer le barrage du mois de mars. La donne est simple, j’ai dit à mes joueurs que nous étions à 3 matches de la Coupe du Monde. Il faudra faire le nécessaire demain pour rester en course ».
Si la Coupe du Monde se rapproche, tout pourrait s’arrêter aujourd’hui, à 19h, si l’Algérie venait à perdre. Le coach, là encore, est bien au fait de cette donnée : « Le résultat seul nous dira si l’on a bien étudié le Burkina Faso mais oui, on a passé du temps à observer notre adversaire. Même s’ils avaient gagné face au Niger, le Burkina Faso aurait du gagner ici aussi pour accéder au barrage du mois de mars. On s’y était préparés. Seule une défaite de leur part aurait pu changer foncièrement la donne ».
Quant aux éventuelles comparaisons entre Niger et Burkina Faso, les deux équipes ayant fait match nul le 12 novembre (1-1) tandis que l’Algérie avait battu le Niger à l’aller et au retour (6-1 puis 0-4), Djamel Belmadi l’affirme : les deux équipes n’ont rien à voir, et le match de demain sera très différent : « Le Niger et le Burkina Faso ont deux styles totalement différents. Le Niger joue à 5 derrière, avec un bloc bas et des contres. Le Burkina joue à 4, a l’idée de ressortir le ballon proprement de derrière. Tout cela n’a rien à voir. Face à des équipes comme le Burkina Faso, nos directives tactiques sont différentes, leur philosophie n’est pas la même. Chaque match a sa vérité et leur match face au Niger a été étudié, bien sûr, mais leur match face à nous sera tout autre ».
Enfin, le sélectionneur, invité à s’exprimer sur le choix des hommes pour d’aujourd’hui, n’a pas manqué de glisser un tacle à son homologue burkinabé, Kamou Malo, qui a multiplié les déclarations offensives à l’égard de l’Algérie au cours des dernières semaines : « C’est vous qui cherchez à tout prix à savoir notre compo d’aujourd’hui… alors que vous savez que Kamou Malo nous écoute! Vous voulez la composition du Burkina? Allons-y : normalement, c’est Koffi dans les cages. Kaboré jouera arrière droit, Dayo et Tapsoba dans l’axe, Yago arrière gauche. Ce sera un milieu à trois, soit en 1-2, soit en 2-1, avec Guira, Dabo et Sangaré. A droite, il y a le choix entre Sanogo et Bayala, et à gauche ce sera Bandé. Devant, on ne sait pas, le Burkina Faso a perdu tous ses attaquants de pointe donc ils devraient probablement aligner un jeune. En tout cas, eux ne savent pas avec qui l’on jouera ».
– Alexandre Oukidja (gardien de but) : « Nous allons jouer une petite finale devant Burkina Faso, avant d’aborder les barrages pour la qualification à la phase finale du Mondial-2022 au Qatar. Nous sommes concentrés sur le match de mardi, après le nul concédé par les Burkinabés face au Niger (1-1). Nous allons gérer cette rencontre avec sérieux pour la gagner et assurer notre qualification pour les barrages, avant d’aborder par la suite la phase finale de la CAN-2022. Nous avons une idée sur notre adversaire burkinabé avec lequel nous avions fait match nul (1-1) lors du match aller. Un adversaire qui pratique un jeu basé sur la rapidité et les duels. Toutefois, nous allons compter sur nos propres moyens pour assurer la victoire. Nous sommes contents du retour du public dans les tribunes, ce qui va nous encourager après une longue absence en raison de la pandémie du Cobid-19. Je suis fier d’avoir joué comme titulaire devant le Djibouti (4-0). J’étais très concentré pour éviter d’encaisser des buts. L’Algérie possède de bons gardiens ce qui assure la continuité de l’équipe nationale. Je n’ai aucun problème avec mon équipe de Metz (Ligue 1 française) en ce qui concerne ma participation à la prochaine Coupe d’Afrique.
Tout est clair pour mes ambitions et ma fidélité à l’équipe nationale ».
– Adem Ounas (attaquant): lorsqu’on pénètre sur le terrain, nous visons tout simplement la victoire. Nous n’accordons aucune importance aux résultats des autres équipes qui nous disputent la qualification au Mondial. Notre concentration est portée sur la victoire devant le Burkina Faso pour passer aux barrages, inchallah. Nous ferons tout pour gagner et rendre heureux notre public. Après cela, nous nous intéresserons aux statistiques individuelles et collectives. C’est vrai que nous visons l’amélioration de notre série d’invincibilité (32 ndlr) et la prolonger le plus longtemps possible. Cette performance est le fruit des staffs technique et médical et des joueurs. Le retour du public dans les tribunes nous a ravis et nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes ».