La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré que le monde devait se préparer « au pire scénario » pour une invasion russe de l’Ukraine la semaine prochaine.
« Nous devons nous préparer au pire scénario, et ce scénario pourrait se produire la semaine prochaine », a-t-elle déclaré samedi dans un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité.
« La vérité est que la Russie veut remonter le cours du temps et revenir aux années 1990, voire bien avant… », a-t-elle ajouté.
Et la ministre britannique de poursuivre « la désinformation sur le conflit s’est multipliée la semaine dernière », notant que des « opérations simulées » ont été montées dans la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dans l’objectif de servir de prétexte pour lancer une attaque contre l’Ukraine.
Truss a exprimé sa crainte que « la Russie ne prenne pas au sérieux la possibilité de parvenir à un règlement diplomatique ».
« Nous devons être forts car c’est la seule chose que la Russie comprend », a déclaré la responsable britannique en accusant Moscou de refuser d’entamer des pourparlers.
Elle a également averti que l’architecture de sécurité mondiale actuelle « n’est pas suffisante pour faire face aux nouveaux défis auxquels le monde est confronté ».
Selon des responsables ukrainiens, Moscou a récemment déployé plus de 100 000 soldats près de l’Ukraine, faisant craindre que le Kremlin ne planifie une nouvelle offensive militaire contre son ancien voisin soviétique.
La Russie a nié sa volonté d’envahir l’Ukraine et a accusé les pays occidentaux de saper sa sécurité par l’expansion de l’OTAN vers ses frontières.
Le Kremlin a également publié une liste de demandes sécuritaires adressée à l’Occident, portant notamment un retrait du déploiement des forces de l’OTAN dans certains anciens pays soviétiques, et des garanties que l’Ukraine et la Géorgie ne rejoindraient pas l’alliance.