Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré, hier samedi, à l’adresse de son homologue russe, Vladimir Poutine, qu’il était temps d’amorcer des négociations de paix et de mettre un terme à la guerre en Ukraine.
Cyril Ramaphosa s’exprimait lors d’une réunion à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) entre Poutine et une délégation de sept chefs d’État et de gouvernement africains, tenue dans le cadre d’une médiation de paix africaine entre Moscou et Kiev.
La délégation conduite par le dirigeant sud-africain, comprend également trois autres présidents : Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores), président en exercice de l’Union africaine, ainsi que le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly et des représentants congolais et ougandais.
« Le continent africain est représenté dans cette médiation de paix par sept pays, et nous sommes tous convaincus que nous pouvons apporter une contribution positive à ce processus. Nous apportons notre contribution avec le plus profond respect aux deux pays, et nous respectons vos positions », a déclaré Ramaphosa.
Il a ajouté que les membres de la délégation africaine sont convaincus qu’ « il est temps pour les deux parties d’amorcer un dialogue et mettre un terme à cette guerre qui a porté préjudice à la stabilité de plusieurs États dans le monde », rapporte la chaîne « Russia Today ».
Le président russe Vladimir Poutine a accueilli, samedi, dans un palais gouvernemental de la ville de Saint-Pétersbourg, une délégation de médiateurs africains en provenance de Kiev, pour discuter d’une initiative de paix en Ukraine, a rapporté la même source.
La délégation de dirigeants africains s’est rendue vendredi à Kiev, où elle s’est entretenue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l’imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l’endroit de Moscou.
Pour mettre un terme à son opération, la Russie pose comme préalable, le renoncement de l’Ukraine à ses plans d’adhésion à des entités et alliances militaires, dont l’Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ».