L’équipe nationale de football, s’est qualifiée pour le 3e et dernier tour (barrages) de la Coupe du monde 2022 au Qatar, malgré le match nul concédé mardi face au Burkina Faso 2-2 (mi-temps: 1-1), au stade Mustapha-Tchaker de Blida, pour le compte de la 6e et dernière journée (Gr.A).
L’Algérie a ouvert le score par le capitaine Riyad Mahrez (21e), avant que le Burkina Faso ne remette les pendules à l’heure par l’entremise de Zakaria Sanogo (36e).
En seconde période, Feghouli, entré en cours de jeu, a inscrit le deuxième but (67e), mais le Burkina Faso a égalisé de nouveau, sur penalty par Dayo (83e).
Dans l’autre match de cette poule, le Niger a dominé lundi au stade de Niamey le Djibouti (7-2).
A l’issue de ce résultat, l’Algérie termine en tête avec 14 points, avec deux longueurs d’avance sur le Burkina Faso (2e, 12 points). Le Niger suit derrière à la troisième place avec 7 points, alors que le Djibouti ferme la marche avec 0 point.
L’équipe nationale sera fixée sur son adversaire en barrages, le 18 décembre prochain, à l’occasion du tirage au sort prévu à Doha (Qatar), en marge de la Coupe arabe de la Fifa. La double confrontation des barrages se jouera en mars 2022.
Belaili, le stratège par excellence des Verts
Tout le monde s’accorde à dire que la sélection algérienne a joué avec le feu contre le Burkina Faso. Les Verts, contrairement à leurs habitudes, se sont contentés d’un nul, mais qui a suffi à leur bonheur.
Malgré cela, les champions d’Afrique en titre ont réussi à déjouer le piège dans l’un des plus mauvais matchs qu’ils ont livrés depuis l’arrivée de Djamel Belmadi à la tête de leur barre technique.
Et si la majorité des joueurs sont passés à côté de la plaque, y compris le capitaine Mahrez qui, hormis le but qu’il a inscrit, n’a rien fait dans ce match, certains d’entre eux ont réussi à sauver la face.
Parmi ces joueurs, on peut citer Youcef Belaili, l’ailier gauche qui a mérité amplement le titre du « Roi » des Fennecs dans cette rencontre, comme il l’était, du reste, lors de plusieurs autres matchs.
Dans des moments compliqués que traverse l’équipe nationale, l’enfant d’Oran est toujours là pour débloquer la situation et procurer la joie pour tout un peuple.
Pourtant, le stratège du Qatar SC revient d’une blessure contracté avec son club depuis près de trois semaines. Laquelle blessure l’a contraint de s’absenter des dernières rencontres de son équipe.
Il a préféré ainsi qu’il soit ménagé pour être au service de la sélection de son pays au cours des deux dernières journées des éliminatoires du Mondial. Il ne s’est même pas soucié de la réaction de son entraineur au club ni des dirigeants de ce dernier, qui pensaient miser sur les services de leur meilleur joueur lors des précédents rendez-vous des siens, surtout que l’international algérien était remis de sa blessure.
Dans cette rencontre face au Burkina Faso, Belaili a été décisif dans les deux buts algériens. Il a fait un énorme effort pour offrir sur plateau deux balles à Mahrez et Feghouli,
L’enfant d’El Bahia fait des choses extraordinaires depuis que l’entraineur Belmadi lui a fait confiance en lui faisant appel et faisant de lui un élément important dans son échiquier. En termes de chiffres, et grâce à ses deux passes décisives d’avant-hier, Belaili a porté à 15 le nombre de ses offrandes, en plus de six buts marqués.
Djamel Belmadi : « Une qualification amplement méritée »
En conférence de presse, à l’issue du match Algérie – Burkina Faso (2-2), le sélectionneur de l’équipe nationale Djamel Belmadi a estimé que les Verts méritent largement leur qualification pour les barrages de la Coupe du monde 2022.
« Nous avons fait un parcours quasiment sans faute. On a eu à faire à une équipe du Burkina Faso qui voulait créer l’exploit, elle qui n’a jamais pris part à une Coupe du monde, alors que nous on en a joué quatre et nous sommes champions d’Afrique.
C’est une équipe qui a un passif récent qui parle en sa faveur, elle aura certainement son mot à dire à la CAN-2021.
J’estime qu’il s’agit d’une qualification en barrages amplement méritée. C’était un match particulier pour nous.
L’objectif est atteint, c’est le plus important. Il n’y a pas de frustration à voir. Nous n’avons pas eu la sérénité qu’on a l’habitude d’avoir. L’enjeu a fait déjouer les manières dont on a abordé cette rencontre.
Nous avons eu quelques déchets techniques dans la dernière passe, en raison notamment de la pelouse, à la limite du praticable.
On a pêché par excès de précipitation. Je m’attendais à avoir un match dur. ce ne sera pas toujours des 5-0 ou 6-0. Le Burkina Faso a toujours été costaud, comme ce fut le cas lors de la double confrontation des barrages en 2013 (pour le Mondial 2014 au Brésil, ndlr).
Je répète, l’enjeu a primé sur le match. Ils nous restent deux gros matchs en barrages, dont il faudra être très costauds pour essayer de valider notre ticket pour le Mondial 2022 au Qatar.
Pour aller en Coupe du monde, il faut jouer différentes équipes, différents types de football, peut-être que l’évènement a pris le dessus.
La crainte passe outre la qualité des joueurs. Mais j’apprécie les prestations solides, difficiles comme celle-ci.
Ce que les joueurs ont vécu ce soir, nous aidera certainement lors des barrages et de la CAN-2021 également.
Ils nous restent beaucoup de choses à parfaire pour progresser davantage. Si nous n’avons pas pu se qualifier, ça aurait été un grand échec pour nous tous, on aurait pris nos responsabilités, moi le premier. On n’est pas encore la meilleure équipe du monde.
Chaque match à son enseignement. Nous avons un programme chargé, avec d’abord la Coupe arabe, qui verra la présence de quelques joueurs de l’équipe A tels que Belaïli, Benlamri, Bounedjah et M’bolhi pour garder le rythme.
Pour la CAN-2021, tout le monde nous attend au tournant, notre objectif est de conserver notre titre, tout en pensant bien évidemment aux barrages du Mondial 2022 en mars prochain ».