InternationalMyanmar: trois journalistes tués par la junte militaire depuis décembre dernier

Myanmar: trois journalistes tués par la junte militaire depuis décembre dernier

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a déclaré, vendredi, que le régime militaire du Myanmar avait tué au moins trois journalistes depuis décembre dernier.

Dans son rapport, la FIJ, a révélé que les journalistes décédés sont Sai Win Aung, Pu Tuidim et Soe Naing.

« La FIJ condamne fermement la poursuite des violences contre les professionnels des médias au Myanmar et demande que les responsables soient immédiatement traduits en justice », a-t-il ajouté.

Sai, rédacteur en chef du Federal News Journal, a été tué, en décembre dernier, lors d’une attaque des forces militaires alors qu’il travaillait sur un reportage sur les réfugiés dans la ville de Myawaddy, dans l’État de Karen, près de la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande.

Le rapport indique que Sai, est également connu sous le nom de « A Sai K », a été abattu par les forces armées du Myanmar, lors d’une attaque d’artillerie contre des membres des Forces de défense du peuple (PDF).

Quant au journaliste Pu Tuidim, fondateur du groupe de médias « Burma News International » (BNI), et fondateur du groupe « Khuno Thong Media », il a été enlevé, le 6 ou le 7 janvier, avec au moins 9 autres personnes, dans la ville de Matupi dans l’État Chin au Myanmar, par des membres du 140e bataillon d’infanterie de l’armée, selon la FIJ.

Le rapport indique également que « les cadavres des personnes enlevées, dont celui de Pu Tuidim, ont été retrouvés, le 9 janvier, tandis que la nouvelle de la mort du journaliste avait été rapportée le 8 janvier ».

Et la FIJ de souligner que les citoyens « ont été capturés et utilisés comme boucliers humains », lors du passage des forces de la junte militaire « le long d’une route qui était le théâtre d’attaques à l’aide d’engins explosifs ».

Way O Lin, un porte-parole de la « Chinland Defence Force » (CDF), – groupe armé anti-gouvernemental -, a déclaré que les forces de la junte militaire combattent, depuis le 6 janvier, les membres de la CDF dans la région, et qu’une fois qu’elles traversaient la route, tous les otages sont systématiquement abattus.

Le rapport indique que le troisième journaliste, Soe Naing, qui travaillait comme photographe indépendant, avait été tué le 14 décembre, après avoir été séquestré et torturé durant 4 jours.

La FIJ a estimé que les assassinats de journalistes « pour la simple raison qu’ils faisaient leur travail en tant que professionnels des médias, démontrent la volonté de la junte militaire de faire taire les voix critiques et son mépris pour la liberté de la presse ».

Le rapport indique que le Conseil militaire du Myanmar a arrêté plus de 100 journalistes, dont la plupart sont toujours en détention, depuis qu’il avait pris le pouvoir le 1er février 2021, après avoir renversé le gouvernement civil dirigé par Aung San Suu Kyi.

Selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques basée en Thaïlande, le Conseil militaire a tué, en 2021 près de 1 500 personnes et arrêté environ 11 700 autres.

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