Le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a indiqué que 372 personnes ont été interpellées depuis le début des émeutes sur l’île du pacifique, un territoire français à l’histoire tourmentée.
Dans son dernier point de situation, publié samedi matin, (heure de Paris) et repris par le quotidien Le Monde, le haut-commissariat rappelle, par ailleurs, que sept personnes ont été tuées, dont deux gendarmes et que ‘’115 policiers et gendarmes ont été blessés.’’
‘’Les mesures de raccompagnement des étrangers et des touristes français se poursuivent’’, ajoute le haut-commissariat, précisant en ce sens que ’’plus de 530 personnes ont pu être raccompagnées à ce jour’’.
Selon la même source ‘’l’accès à la presqu’île de Nouville est désormais sécurisé’’, tandis que des actions ‘’sont menées dans les quartiers du Foyer-Wallisien, de Kaméré, Magenta, Espérance, Tina, Château-d’Eau, et Tuband.’’
Des membres du RAID et du GIGN ‘’sont engagés en continu sur le territoire pour intervenir sur les points les plus sensibles’’, ajoute le haut-commissariat, sans préciser lesquels.
Les indépendantistes ont condamné les violences qui ont éclaté depuis près de deux semaines en Nouvelle-Calédonie et appelé à l’’’apaisement’’ tout en condamnant le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi constitutionnelle prévoyant le dégel du corps électoral, ont rapporté des médias de l’Hexagone, samedi.
Dénonçant dans un communiqué des ‘’exactions’’ qu’il ‘’regrette’’, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a indiqué ‘’souhaite(r) le retrait’’ du texte gouvernemental ‘’afin de préserver les conditions d’obtention d’un accord politique global entres les responsables calédoniens et l’Etat français’’, précise Le Parisien.
Les députés ont adopté la semaine dernière à Paris une réforme constitutionnelle qui vise à élargir le corps électoral aux scrutins provinciaux de la Nouvelle-Calédonie, à tous les natifs calédoniens et aux résidents depuis au moins dix ans. Les partisans de l’indépendance estiment que cette réforme risque de ‘’minoriser encore plus le peuple autochtone kanak’’.
Le président français, Emmanuel Macron, avait exigé que tous les responsables calédoniens appellent à ‘’la levée des barrages dans les heures qui viennent’’ comme condition pour lever ‘’l’état d’urgence’’ et la reprise des négociations.
Le président de la République avait rencontré séparément les loyalistes et les indépendantistes, à Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, où il s’était rendu mercredi soir (heure de Paris).
R.I.