Des lettres identiques envoyées par le représentant de la Palestine auprès de l’ONU au SG de l’Organisation, au Président de son Assemblée générale et au Président du Conseil de sécurité. La Palestine a adressé des messages identiques à trois responsables de l’Organisation des Nations unies (ONU), concernant l’autorisation des colons d’effectuer des « prières silencieuses » à la mosquée Al-Aqsa dans la ville occupée de Jérusalem.
Selon le communiqué du ministère palestinien des Affaires étrangères, le représentant permanent de la Palestine auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a envoyé des lettres au Secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres, au Président du Conseil de sécurité, le représentant du Kenya, Michael Kibueno, et le Président de l’Assemblée générale, Abdullah Shahid. Dans ses lettres, Mansour a mis en garde contre « la gravité de la situation dans le territoire palestinien occupé, en raison des crimes continues perpétrés par Israël ».
Il a ainsi souligné « la violation flagrante de la loi à travers l’accord émis par un tribunal israélien permettant aux colons d’entrer dans la mosquée Al-Aqsa sous l’escorte des forces d’occupation et d’y pratiquer la prière silencieuse ». Mansour a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités concernant ces violations du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. La chaîne de télévision israélienne Channel 7 a déclaré, mercredi, que « le juge du tribunal d’instance israélien à Jérusalem, Bihla Yahalom, a estimé que la prière silencieuse, à la mosquée Al-Aqsa n’est pas un acte criminel ». Dans ce contexte, Mansour a souligné la poursuite des campagnes de colonisation illégale menées par Israël dans toute la Palestine occupée, rappelant l’intention de l’État hébreu de construire 10 000 logements pour les colons dans la région de Qalandia, au nord de Jérusalem occupée. Le diplomate palestinien a aussi évoqué la destruction quasi quotidienne des maisons palestiniennes et le déplacement forcé de familles palestiniennes. En ce qui concerne la question des détenus palestiniens, le responsable a tiré la sonnette d’alarme sur le sort des prisonniers politiques en grève de la faim dans les prisons israéliennes pour protester contre leur détention sans inculpation (détention administrative).
Six prisonniers palestiniens poursuivent leur grève de la faim en signe de protestation contre les détentions administratives arbitraires. Parmi eux, figurent : Kayed Fasfous emprisonné depuis 86 jours, Miqdad al-Qawasmeh (79 jours), Alaa al-Araj (62 jours), Hisham Abu Hawash (53 jours), Rayek Bisharat (48 jours), et Shadi Abu Aker (45 jours). La détention administrative est un emprisonnement sur ordre militaire israélien sans chef d’inculpation, pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois, avec la possibilité de prolongation.
R.I.