La police soudanaise a annoncé, mardi, que les manifestations dans la capitale Khartoum a fait un bilan de 130 blessées, dont 96 policiers et 34 manifestants.
Dans un communiqué examiné par l’Agence Anadolu, la police a déclaré que ses forces ont « pris toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les manifestations sans recourir à la violence ».
Ledit communiqué accuse, en effet, « certains des manifestants d’avoir agressé les forces de police », notant qu’ « ils ont eu recours uniquement au gaz lacrymogène ». Et d’expliquer qu’au moins 96 policiers et 34 citoyens ont été blessés ».
« Un véhicule d’une brigade et huit autres appartenant au ministère des Finances ont été détruits. Par ailleurs, 77 manifestants ont été arrêtés », a précisé le communiqué.
Lundi, le Comité central des médecins soudanais a annoncé que deux personnes ont été tuées lors des manifestations du 28 février dans la capitale, Khartoum, à balles réelles.
Rappelons qu’une série de manifestations réclamant le retour au régime civile a eu lieu dans les villes de Khartoum et Bahri (Nord) et Omdurman (Ouest) ainsi que dans d’autres villes du pays.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan a été le théâtre de protestations contre les mesures exceptionnelles prises par al-Burhan, dont notamment, la déclaration de l’état d’urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté et celui des ministres de transition, ce que les mouvements politiques et civils ont considéré comme étant un « coup d’État militaire ».
À plus d’une occasion, Abdel Fattah al-Burhan a démenti l’existence d’un coup d’État militaire mené par l’armée, déclarant que ces mesures visaient à « rectifier le cours de la phase de transition », et s’est engagé à remettre le pouvoir à un gouvernement de transition.