Au moins quatre personnes ont été tuées et trois autres grièvement blessées lors d’une fusillade survenue dans la nuit de mardi à mercredi dans la ville de Goma, chef–lieu de la province du Nord–Kivu, l’une des deux provinces sous état de siège depuis environ dix mois, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Vers 20h30, des hommes armés ont surgi sur un lieu de deuil au quartier Majengo.
Ils ont tiré en désordre et les balles ont atteint plusieurs personnes venues compatir avec une famille endeuillée.
Trois personnes sont décédées sur le champ et quatre autres ont été grièvement blessées. Parmi les blessés, une personne n’a pas survécu », a déclaré à l’agence Anadolu, Germain Maliro, chef du quartier Majengo, évoquant du « jamais vu » dans sa juridiction. Le deuil était consacré à un jeune homme abattu, lundi, par d’autres hommes armés.
Les services spécialisés « sont à pied d’œuvre pour retrouver les auteurs de cette fusillade » a déclaré le chef de quartier.
Quartier populaire dans le nord de Goma, Majengo relève de la commune de Karisimbi qui fait face à un regain de l’insécurité.
Dans la nuit de lundi à mardi, deux bandits armés ont été tués et une arme récupérée par les forces de sécurité au quartier Virunga, dans la commune.
Dans le même quartier, un autre civil a été tué par des bandits armés et un autre grièvement blessé par balles, le même jour.
« Nous vivons dans la terreur, un vide total et l’état de siège n’a fait qu’aggraver la situation », a indiqué le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) dans une publication sur Twitter.
Proclamé depuis environ dix mois par le président Felix Tshisekedi pour tenter d’endiguer la violence des groupes armés, l’état de siège a consacré la gestion de la province du Nord – Kivu et de l’Ituri, leurs territoires, villes et communes par des officiers de l’armée et de la police.
Les assemblées provinciales et le mandat de députés suspendus, les tribunaux civils ont été remplacés par des juridictions militaires.