Au moins 27 personnes ont été tuées à la machette, samedi dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), un nouveau massacre attribué au groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliés (ADF).
L’attaque rebelle a visé le village de Mambumembume, situé à 12 kilomètres au nord-est de la localité de Mamove à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Il y a par exemple 5 corps qu’on a retrouvé près de la rivière Samboko vers Kalalangwe et d’autres à Makakwa. Au total au moins 27 personnes ont été tués », a déclaré Kinos Katuho, président de la société civile de Mamove.
Plusieurs personnes ont été enlevées par les assaillants et une dizaine de maisons incendiées, d’après la même source, affirmant que certaines victimes « ont été tuées dans leurs maisons et d’autres dans leurs champs ».
Un médecin de l’hôpital de Oicha, centre urbain de la région et chef-lieu du territoire de Beni dont relève le village, a confirmé à l’Agence Anadolu avoir reçu 12 corps à la morgue alors que d’autres devraient être évacués du village, dimanche.
Vidé de ses occupants à la suite de l’attaque, le village est éloigné des positions de l’armée, a indiqué un porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), confirmant l’attaque rebelle.
L’ADF est traquée dans le cadre d’opérations conjointes de l’armée congolaise et des troupes ougandaises, déployées depuis fin novembre 2021 dans le territoire de Beni, sept mois après la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord – Kivu et Ituri par le Président Félix Tshisekedi pour tenter d’enrayer plus de 25 ans de violences de groupes armés.
Présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont, à l’origine, opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni.
Replié en forêt et sans revendications politiques, les ADF ont prêté allégeance à Daech depuis 2019. L’organisation terroriste présente le groupe armé comme sa branche en « Afrique centrale ».