Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a qualifié hier à Alger les élections locales prévues le 27 novembre prochain d’étape cruciale qui permettra d’élire des «assemblées représentatives» à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens.
Présidant la cérémonie d’installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le président Tebboune a précisé que «les élections locales prévues le 27 novembre prochain marqueront une étape cruciale du processus de redressement dont découleront des assemblées représentatives à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens».
L’installation du CNESE «entre dans le cadre des réformes institutionnelles globales» entamées par l’Etat, dont la révision de la Constitution, l’élection d’une nouvelle Assemblée populaire nationale et l’installation de l’Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur de la jeunesse et de la Cour constitutionnelle, a souligné le président de la République, souhaitant que ces réformes «contribuent à mener l’Algérie à bon port».
Et d’ajouter que l’Etat «poursuivra l’adaptation des conseils et instances en place et l’installation des nouveaux», soulignant la nécessité d’orienter les efforts vers la relance socio-économique, de placer le dialogue à la base de toute démarche constructive et d’œuvrer à ce que le développement soit le couronnement d’un effort commun entre les secteurs public et privé au profit de tous.
Faire des recommandations économiques «inédites»
Par ailleurs, le président de la République, a appelé les membres du CNESE à «formuler des recommandations nationales inédites sur toutes questions d’ordre économique, social ou environnemental, et de recourir aux compétences algériennes pour relancer l’économie nationale».
Les orientations économiques, poursuit-il, changent d’un pays à l’autre, malgré l’existence de dénominateurs communs, expliquant qu’«il n’est pas sans savoir que les sciences économiques figurent parmi les sciences humaines et sont donc liées à l’homme, aux civilisations, aux comportements, à la formation, aux modes de travail et à la consommation. C’est pourquoi, il n’est pas possible d’imposer une orientation économique à un pays».
Citant quelques expériences économiques de pays européens, à l’exemple de la Grèce, l’Italie et l’Allemagne, le chef de l’Etat a avancé que «rien n’oblige d’imposer des idées importées… il faudra, pour ce faire, compter sur des compétences algériennes, au fait de la situation, en mesure de l’analyser et d’y trouver des solutions».
De même qu’il a souligné l’importance des questions environnementales dans le développement durable, d’où la nécessité de «les placer parmi les priorités dans chaque plan ou programme de développement».
Le président Tebboune a salué le rôle du CNESE, constitutionnalisé à la faveur de la révision de la Constitution de novembre 2020 avec l’intégration de la dimension environnementale, et qui se veut «un espace de concertation qui permet de cristalliser des outils scientifiques pour consacrer un nouveau modèle économique et proposer des recommandations susceptibles de préserver et de valoriser les acquis sociaux».
Dans ce cadre, le Chef de l’Etat a souligné son attachement à «la diversification de la composante du Conseil pour représenter les différentes régions du pays et inclure la Communauté algérienne à l’étranger, suivant les normes scientifiques acquises, en intégrant les compétences parmi les femmes et les jeunes de manière à appuyer le capital humain, et ce à travers la proposition de solutions et de recommandations pour promouvoir les politiques publiques».
Le président Tebboune a mis en avant le «rôle sensible du Conseil» en matière de débat et de cristallisation des nombreuses idées, outre les recommandations et orientations du gouvernement pour «garantir une meilleure gestion, sans aucun conflit institutionnel».