Les rebelles Houthis ont appelé la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au dialogue, pour mettre un terme au conflit persistant au Yémen.
Le ministre des Affaires étrangères des Houthis, Hisham Sharaf, a déclaré que ce dialogue devrait avoir lieu sous les auspices de l’ONU ou avec la participation de partenaires internationaux.
« Je conseille au dit Quartet et à la coalition des pays agresseurs (coalition dirigée par l’Arabie saoudite) d’accepter de discuter avec Sanaa, sous l’égide de l’ONU ou avec la participation internationale de la Russie, de la Chine, de l’Allemagne et de tous les États du Golfe qui ne soutiennent pas l’agression, pour mettre fin à la guerre et à l’agression », a déclaré Hisham Sharaf dans un communiqué publié par l’agence de presse Houthie, Saba.
Le gouvernement Houthi n’est pas reconnu au niveau international.
Le Quartet (États-Unis, Royaume-Uni, Arabie saoudite et Émirats arabes unis) a exprimé, mercredi, son inquiétude face à la gravité de la situation humanitaire au Yémen, rejetant sur les Houthis la responsabilité de l’escalade de la guerre et du refus d’un cessez-le-feu.
Le ministre Sharaf a affirmé que les Houthis souhaitent que le dialogue débouche sur un cessez-le-feu, l’ouverture de l’aéroport de Sanaa et d’autres points de passage maritimes et terrestres. Il a également appelé à la levée du « siège total » imposé au Yémen par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, « et au retrait de toutes les forces étrangères. »
Il a également appelé à ce que le dialogue comprenne des discussions sur l’indemnisation du Yémen et de sa population pour les dommages subis pendant la guerre, ainsi que sur les mécanismes permettant de trouver « une solution politique et pacifique » à la guerre en cours au Yémen.
La coalition dirigée par l’Arabie saoudite n’a fait aucun commentaire quant à cet appel des Houthis.
Le Yémen est en proie à la violence et à l’instabilité depuis 2014, lorsque les rebelles Houthis, alliés à l’Iran, ont pris le contrôle de la majeure partie du pays, y compris la capitale Sanaa.
Une coalition dirigée par l’Arabie saoudite visant à rétablir le gouvernement yéménite a aggravé la situation, provoquant l’une des pires crises humanitaires d’origine humaine au monde, avec près de 80 %, soit environ 30 millions de personnes, tributaires de l’aide humanitaire et nécessitant une protection, alors que plus de 13 millions sont menacées dans leur survie par les pénuries alimentaires, selon les estimations de l’ONU.
Un récent rapport des Nations unies prévoit que le conflit yéménite, qui dure depuis sept ans, devrait compter quelque 377 000 morts d’ici la fin de l’année.