Le gouvernement yéménite a annoncé, hier samedi, le déplacement de plus de 116 000 personnes en raison de l’escalade des combats, dans le gouvernorat de Marib en 2021.
C’est ce qui ressort d’un rapport publié par l’unité exécutive chargée de la gestion des déplacés internes à Marib et consulté par l’Agence Anadolu.
Le rapport indique que l’unité a fait état du déplacement de 116 422 personnes à la suite de l’escalade des combats dans plusieurs régions de Marib, au cours de l’année écoulée.
Le rapport fait également savoir que depuis le déclenchement du conflit au Yémen, le nombre de personnes déplacées à Marib avait dépassé les 2 200 000.
Depuis février dernier, les Houthis ont intensifié leurs attaques à Marib afin d’y étaler leur pouvoir, compte tenu qu’il s’agit du bastion le plus important du gouvernement yéménite et le siège principal du ministère de la Défense, outre ses richesses pétrolières et gazières.
Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les forces du gouvernement reconnu par la communauté internationale, aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui ont pris le contrôle d’une partie du territoire, dont la capitale Sanaa. La situation s’est encore compliquée avec l’intervention du voisin saoudien en 2015, dirigeant une Coalition arabe qui mène des opérations militaires pour soutenir les forces pro-gouvernementales.
Jusqu’à la fin de 2021, la guerre a causé la mort de 377 000 personnes et coûté 126 milliards de dollars à l’économie du Yémen, tandis qu’environ 30 millions de personnes sont devenues tributaires d’aides et de subventions, dans l’une des pires crises humanitaires au monde, selon les Nations Unies.